"Sciences de l'esprit", ou "sciences morales" ? Cohen et les sciences humaines

Myriam Bienenstock

pp. 61-75

Ce que Cohen critique dans la dénomination, courante à son époque, de « sciences de l’esprit », c’est d’abord l’historisme qui lui est sous-jacent. C’est aussi le « positivisme », ouvert ou caché, de toutes les disciplines nouvelles qui, à l’époque, prennent la place de la philosophie. Pour lui, dire que les sciences humaines sont des « sciences morales », c’est d’abord affirmer que ce qui les fonde, ce n’est pas la psychologie. C’est aussi souligner que l’éthique ne peut pas être réduite à une « vision du monde », propre à telle ou telle culture particulière. C’est proclamer l’autonomie de l’éthique par rapport à l’histoire, mais aussi l’indépendance de l’histoire par rapport aux autres « sciences » humaines, et sa dépendance de la seule raison.

Publication details

DOI: 10.4000/rgi.1081

Full citation:

Bienenstock, M. (2007). "Sciences de l'esprit", ou "sciences morales" ? Cohen et les sciences humaines. Revue germanique internationale 6, pp. 61-75.

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