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(2002) Methodos 2.

Pour un naturalisme vitaliste

Les devenirs et la culture

Guillaume Sibertin-Blanc

Par sa conceptualisation des normes, Michel Foucault renouvelle profondément la philosophie théorique et pratique de la culture, par rapport aux principaux postulats qui la commandent depuis le XVIIIe siècle. On a pu montrer qu’il ouvrait celle-ci sur une pensée de la production immanente des normes. Il s’agit ici de mettre cette hypothèse à l’épreuve d’une compréhension vitaliste de la positivité des normes, qui assigne celle-ci à une puissance créatrice de nouvelles possibilités d’existence, de nouvelles allures de vie. Comment articuler la perspective d’un processus immanent de production à celle de la création et de la nouveauté ? On s’oriente alors vers un naturalisme vitaliste, capable de conférer aux « possibilités d’existence » leur teneur ontologique, leur effectivité pratique, et leur primat axiologique et épistémologique. C’est dans ce contexte que l’on tente d’évaluer chez Gilles Deleuze un certain nombre de déplacements terminologiques et conceptuels par rapport à Foucault : du possible au potentiel, de la stratégie au problématique, de la généalogie à la géologie, de l’histoire aux devenirs.

Publication details

DOI: 10.4000/methodos.92

Full citation:

Sibertin-Blanc, G. (2002). Pour un naturalisme vitaliste: Les devenirs et la culture. Methodos 2, pp. n/a.

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